lundi 24 janvier 2011

Le bio en Languedoc Roussillon


Le Midi Libre publie aujourd'hui un article sur le bio en Languedoc Roussillon.


La dix-huitième édition de Millésime Bio se tient à Montpellier jusqu’à mercredi, au parc des Expositions. Un événement qui intervient alors que l’augmentation de l’offre et de la demande place le Languedoc-Roussillon en tête des régions françaises en terme de reconversion. À Villeveyrac, le domaine de Valmagne illustre parfaitement ce choix, avec une première vendange 100 % bio en 2011.

Une vague de fond. L’agriculture bio fait de plus en plus d’émules en Languedoc-Roussillon et pas seulement du côté des consommateurs en quête du « produit naturel ». L’augmentation de la demande trouve ici son corollaire du côté de l’offre.
Le Languedoc-Roussillon se classe, en effet, en tête des régions de France pour la dynamique de la conversion. En 2009, les terres en mutation
vers le bio avaient augmenté de 27,5 % par rapport à l’année précédente. Elles représentaient 32 % des 60 600 hectares voués à ce nouveau mode d’agriculture.

Ce dernier chiffre ne place pas notre région au sommet du palmarès national. Midi-Pyrénées consacre plus d’espace au bio (77 385 hectares), de même que Pays-de-Loire (75 197 hectares) et Rhône-Alpes (62 091 hectares). Mais en Languedoc-Roussillon, la densité de l’agriculture biologique est la deuxième plus importante de l’Hexagone avec 6,4 % du territoire agricole, derrière PACA (8,7 %) mais loin devant la Corse (4,7 %).

Au rythme où vont les choses, il n’est pas impossible que, d’ici deux à trois ans, le Languedoc-Roussillon devienne le leader français du bio toutes catégories.

Pourquoi un tel mouvement ? En raison essentiellement de l’importance de la viticulture. La crise qui a frappé cette filière, a poussé nombre d’exploitants à trouver, avec le label vert, un supplément de valeur ajoutée.

Le pari est difficile car les coûts sont plus élevés qu’en viticulture conventionnelle et les résultats plus incertains. Mais il a été d’autant plus facilement engagé que nombre de viticulteurs de cette région ont, depuis longtemps, fait le choix de l’agriculture raisonnée.
Là aussi, les chiffres sont éloquents. La dynamique de développement est particulièrement forte dans les deux départements où la viticulture est la plus présente : le Gard avec 38 % des surfaces bio en 2009 et l’Hérault avec 32 % des surfaces. Dans ces deux départements donc, les surfaces en reconversion ont augmenté de 40,5 % (Gard) et de 51,2 % entre 2008 et 2009.

Sur cette période, les vignes bio ou sur le point de le devenir se sont accrues de près de 52 % dans les quatre départements producteurs. Elles couvraient 12 661 hectares en 2009 sur les 256 857 hectares que compte le plus grand vignoble du monde.


Jean-Pierre LACAN


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